Couches lavables – suite et fin ?

Avant de vous parler de la fin, pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, vous pouvez retrouver :

  • La théorie sur les couches lavables ici
  • Le détails de notre expérience après 4 mois d’usage ici
  • Il y a également des détails sur mon Instagram : Une IGTV avec des questions / réponses en particulier sur l’entretien, et des infos en story, notamment une présentation détaillées des couches en laines.

Ensuite il y a eu toute une période de croisière dont je n’ai pas parlé sur le blog :

En lavable la nuit aussi.

Vers les 4-5 mois du PetitMignon, nous étions donc environ à 70% en lavable, avec quelques jetables pour les changes à l’extérieur et pour la nuit.
Après une période à retrouver systématiquement son pyjama mouillé le matin, on s’est dit « quitte à avoir des fuites, autant se lancer en lavable la nuit ».
Comme je vous en avais parlé dans l’article précédent, c’est effectivement le système Couches Classiques + Shorty en laine que nous avons adopté pour la nuit (J’ai une story épinglée sur Instagram qui détaille tout le fonctionnement)

Et là : Grosse révélation, c’était génial ! Plus aucune fuite, grosse capacité d’absorption, peu d’odeurs. Le top !

Puis est arrivée la période du premier confinement (mars 2020), et on a été bien contents d’être en lavable à 100% à ce moment-là : nous étions en auto-suffisance sur le sujet, pas besoin de faire des commandes ou courses spécifiques pour les couches. A une période où le contact avec l’extérieur était hyper anxiogène, c’était parfait ! Ça a duré comme ça de ses 5 à 9 mois (à ce moment là il faisait dans les 7-8 kg) comme sur des roulettes.

A la diversification, ajout des voiles

Une petite évolution néanmoins à souligner : nous avons introduit à cette période des « voiles » supplémentaires : C’est un petit rectangle tout fin qu’on met à l’intérieur de la couche, sur le dessus, en contact immédiat des fesses du bébé. Il sert à recueillir les selles du bébé, pour éviter de devoir racler / rincer les absorbants touchés. Nous n’en n’avions pas eu besoin jusque là, car tant que le PetitMignon était exclusivement allaité ses selles étaient hydrosolubles, donc nous ne pré-lavions rien. Eh bien je peux vous dire qu’avec la diversification alimentaire, les selles changent, et nous n’avions pas DU TOUT envie d’y mettre les mains.

Le voile peut être lavable ou jetable, ou un peu des deux : j’avais choisi des solutions qui se lavent tant qu’il n’y a que du pipi, mais qu’on jette à la poubelle avec son contenu si besoin. Parfois, lorsque les selles sont assez dures, on peut juste jeter le plus gros dans les toilettes (ce qui est la bonne destination pour nos excréments, rappelons-le), sinon quand c’est bien collé, on prend le voile du bout des doigts et hop, dans la poubelle directement.


L’organisation en vacances

Nous sommes partis ensuite quelques semaines en vacances d’été (en 2020 donc) avec pas mal de trajets, donc on a voulu voyager léger. Nous n’avons emporté que le système couches classiques + laine, pour les dodos (sieste et nuit), et des jetables pour le reste. C’était le plus facile à gérer logistiquement. On rinçait la couche absorbante au robinet le matin ou après la sieste, puis on la mettait à laver avec notre linge. Les couches en laine, elles, ne se lavent que très peu, le séchage au soleil étant encore le plus efficace, donc ça marchait bien pour nous.

Ensuite il y a eu la crèche

En septembre 2020, le PetitMignon a donc presque 1 an et démarre la crèche 3 jours par semaine. Une crèche municipale formidable, ouverte sur la plupart de nos demandes particulières (bébé qui ne s’endort que dans les bras, qui a un régime alimentaire spécial … etc) mais pas sur les couches lavables. On a donc choisi nos combats et gardé nos couches pour les jours avec nous, soirs et week-ends.

C’est donc 4 mois supplémentaires de couches lavables à temps partiel et ça se passait bien. Quand on est passé à 4 jours de crèche par semaine, on n’a gardé les lavables que le week-end : à partir du vendredi soir, jusqu’au lundi matin, et hop, lessive de tout le paquet le lundi.
En effet, les autres jours ça voulait dire une seule couche par jour, on ne s’y retrouvait pas dans les rotations de linge, c’était une charge mentale en plus et on oubliait une fois sur deux, pas très hygiénique.


Puis on a tout arrêté

La veille des vacances de Noël, le PetitMignon a des rougeurs bizarres sur les fesses, la crèche recommande de montrer d’urgence à son médecin. Verdict : une mycose carabinée, apparue du jour au lendemain ! Et effectivement, il n’a pas l’air content, le moindre nettoyage le fait hurler. Il faudra traiter avec une crème agressive.
C’est pas grave, on passera les fêtes en jetable dans la famille. Je fais une lessive bien chaude de tout notre trousseau de couches lavables et on reprendra en rentrant. (pour préciser ici, en principe les lavables ne sont pas la cause des mycoses. En revanche, elles peuvent l’entretenir si le champignon s’y loge et qu’on les remet sans désinfecter). Mais au retour, la mycose est revenue DIRECT ! On a donc repris un traitement plus long et pendant ce temps je fais une vraie désinfection complète des couches, décrassage, plusieurs cycles très chauds et bicarbonatés.

Néanmoins, on ne les remettra jamais. Le PetitMignon a désormais une grosse appréhension du moment du change. Il se débat dès qu’on envisage de toucher sa couche, donne des coups de pied, essaie de descendre de sa table à langer. Les lavables dans ces conditions c’est pas gérable : il faut prendre le temps de poser les épaisseurs dans l’axe, de bien ajuster les bords… On a donc commandé à ce moment-là des jetables « culottes », qui s’enfilent par les pieds et non pas à scratch. Ça nous permettra de passer cette période de crise en le changeant beaucoup plus rapidement, parfois debout, parfois dans les bras, et non sans quelques bleus pour ses parents…

Puis nous avons traversé une nouvelle phase de galère, avec un retour en force de ses symptômes d’allergies (reflux, digestion difficile, nombreux réveils nocturnes, humeur affreuse… et même des plaques rouges sur le corps !). Nous sommes tous les 3 complètement au bout du rouleau, et les selles du PetitMignon sont bien moches. On décide de s’accorder la prolongation du break des lavables, le temps de comprendre ce qui se passe et retrouver un peu de sérénité.

Verdict début avril après tant d’errance médicale : le PetitMignon n’est pas « juste » allergique aux proteines de lait de vache (et les croisés) mais aussi à 6 autres aliments. On démarre donc (lui et moi, puisqu’il est toujours allaité) un régime ultra-restrictif autour de 20 aliments « surs ». C’est le confinement d’avril, nous sommes partis nous réfugier chez les grands-parents, et les couches lavables sont restées à la maison.

Je vois que le régime lui fait du bien, je me dis qu’à notre retour, on va pouvoir s’y remettre. Mais en fait non.
Au retour à la crèche en mai, l’équipe panique totalement de notre régime alimentaire, de la liste d’interdits à rallonge et surtout d’autorisés très courte. Ils ne peuvent pas prendre en charge les remplacements, il va falloir qu’on fournisse tout ses repas, midi et goûter, chaque jour de crèche.
Et là, j’ai fait mon choix : la logistique de gestion de ses repas, mais surtout la charge mentale associée (élaborer les menus, pour lui et moi, faire les courses au bon moment, les préparations.. ne jamais avoir de moment de répit parce qu’un resto ou un plat à emporter n’est pas une option) prendra trop de place dans mon quotidien. Nous laissons le sujet des couches lavables de côté, j’abandonne, je les ai même mis dans le sac des trucs à vendre.

BILAN

Au final, si on fait le bilan, nous aurons traversé plusieurs périodes différentes avec nos couches :

  • Premier mois du PetitMignon : jetables le temps de prendre nos repères
  • De 1 à 4-5 mois : 70% lavables. Jetables pour la nuit et les RDV à l’extérieur.
  • De 5 mois à 9 mois : 100% lavables.
  • De 9 à 11 mois : 30% lavables, pendant l’été et les déplacements, juste les nuits et siestes.
  • De 11 mois à 15 mois : 40% lavables, 3 jours par semaine environ.

Voila, au final je suis plutôt fière de ce bilan.

C’est un peu rageant par moment de voir notre poubelle se remplir de couches jetables (alors qu’il n’y a quasiment que ça dedans !) mais nous nous sommes adaptés à nos besoins et capacités du moment.

J’ai évidemment fait des recherches et essais de couches jetables les « moins pires » à mes yeux (je refuse de dire « les plus clean », car ça ne peut pas être un produit clean), et j’ai retenu en priorité les Naty (que je trouve à monoprix) et les Change Now que je commande en ligne.

Et je n’abandonne pas totalement l’idée des couches lavables : j’ai commencé à repérer des culottes d’apprentissage lavables, pour la phase (j’espère bientôt) de transition vers le pot / les toilettes !

L’alimentation « naturelle », où comment revenir à ce que la Nature a prévu pour nous ?

Vaste sujet ! Je m’y suis reprise à 5 fois pour écrire cet article. C’est normalement le sujet d’une conférence d’1h30 (notamment dans le cadre du cycle Alimentation Responsable organisé avec la Recyclerie dont vous retrouvez les infos ici). J’en ai généreusement coupé tous les bla-blas pour ne vous en sortir que les conclusions pratiques.
Je vous propose donc de regarder, à chaque étape de notre chaîne alimentaire (du champs à l’assiette, comme c’est la mode de le dire), ce qu’on peut faire concrètement à notre échelle pour rester au plus proche de ce que la nature a prévu pour qu’on fonctionne bien ensemble (elle et nous, j’entends).
On y va ?

Production

Depuis la Seconde Guerre Mondiale, on peut dire qu’on est un peu sorti de la logique de « laisser la nature faire son oeuvre », à grand renfort de mécanisation et d’intrants chimiques. Ça nous a été très utile à un moment donné et appris plein de choses, mais on sait aussi maintenant que c’est délétère à long terme pour notre santé et celle de la planète.

Face à ça, on peut s’appuyer sur des modes de production plus doux, privilégiant les rotations de cultures, le respect des rythmes et de la biodiversité.
Pour s’y retrouver, on pourra reprocher aux labels bio de ne pas aller assez loin, mais c’est déjà une bonne base, un socle de garanties minimum.

D’ailleurs on commence à voir les effets positifs des conversions en bio d’il y a 10 ans, des plantes plus résistantes, qui redécouvrent leurs auto-défenses et nous les transmettent via leurs nutriments (vive les polyphénols). Et la Terre nous remercie avec une meilleure préservation à long terme de l’eau, des sols et de la biodiversité.

Alors dans un monde idéal, on a notre propre potager, ou un exploitant à proximité avec qui on peut échanger sur ses méthodes. Sinon, quand on habite en ville, on peut privilégier les enseignes bio pour un max de végétaux (fruits et légumes mais aussi noix, céréales complètes et légumineuses).

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : Manger des légumes à foison, même sils sont pas bio, sera toujours bénéfique pour vous ! Et si vous craignez les résidus, vous pouvez toujours vous en débarrasser au maximum en :
– Lavant abondamment les légumes, et même en les brossant soigneusement
– Les laissant tremper dans une eau bicarbonatée
– Privilégiant des cuissons à la vapeur

Même topo dans l’élevage animal : si vous choisissez de manger de la viande, vous avez maintenant des outils pour ne pas encourager les élevages intensifs d’animaux entassés, nourris au soja OGM et traités aux antibiotiques en préventif (je caricature mais à peine…). Entre crises de la vache folle, grippes aviaires et autres joyeuseté, la nature nous a envoyé pas mal de signaux pour dire qu’on faisait n’importe quoi.

C’est un cercle vertueux : en traitant mieux les animaux, avec plus d’espace, de soin et une bonne alimentation, ils sont moins malades, on les médicalise moins, et ils nous apportent de meilleurs nutriments. Vraiment un secteur où l’idée de choisir la qualité vs la quantité est cruciale.

Et si on n’a pas des poules chez soi ou un élevage au coin de la rue, on peut regarder attentivement les étiquettes, choisir les mentions « sans antibiotiques », « plein air » et les appellations d’origine, s’appuyer sur les labels rouges, bio. C’est déjà une bonne base.

A explorer également, les filières « oméga-3 » : seul cahier des charges qui impose des obligations de résultats en plus des obligations de moyens (en gros ça ne dit pas seulement « vous n’avez pas le droit d’utiliser tel ou tel type/quantité de produit dans votre élevage » mais aussi « vous devez donner ça aux animaux, et obtenir dans l’assiette du consommateur telle qualité avec des mesures précises ») > ça change tout !

En gros, ce sont des animaux bien nourris, en pleine santé, et au gras rempli d’oméga-3 hyper bénéfique pour notre consommation (EPA/DHA, ceux dont on manque tous cruellement et qu’on trouve plutôt dans les petits poissons gras). Bonus, les enquêtes à l’aveugle attribuent à ces viandes des meilleures scores de goût, texture et tenue à la cuisson. Tout bénéf’ !
Vous cherchez donc à repérer les mentions « oméga-3 » sur les paquets, ou le label « bleu-blanc-coeur », en particulier pour les oeufs, la volaille, le porc et le lapin.

Pollution

Outre les traces de l’intervention humaine sur les processus naturels de production alimentaires, on aimerait aussi se passer des traces indirectes de son activité sur l’environnement. Je pense à des contaminations involontaires (ou par négligence), notamment des activités industrielles et leurs rejets dans les sols, l’air et les réserves d’eau…

On n’a probablement pas idée d’un dixième des contaminations qui nous entourent, mais on peut déjà veiller à plusieurs points bien connus :
– Éviter le riz cultivé autour du Mekong, terriblement pollué en métaux lourds. Bonne nouvelle, on fait du super riz en Europe : en Camargue ou en Italie par exemple.
– Ne pas ramasser les champignons n’importe où, super bio-accumulateurs de radioactivité et de pollution environnante (adieu les bords de route)
– Fuir tous les gros poissons prédateurs qui stockent le mercure de ceux qu’ils ont dévorés avant (sans parler des plastiques et autres pollutions des océans) et les PCB pour les poissons d’eau douce. Même l’ANSES le dit, le poisson c’est bien mais c’est pas open-bar, pour tout le monde en général et en particulier pour les femmes enceintes, allaitantes et les jeunes enfants.

Si on mange du poisson, on se concentre sur les petits poissons gras des eaux froides (sardines, maquereaux, harengs, saumon, truite).

Transformation

Un sujet qui mériterait un livre à lui tout seul (d’ailleurs ça existe, notamment celui là) : On veut éviter les Aliments Ultra-Transformés.

Concrètement, environ 20% de la production agricole aujourd’hui est destinée à une consommation brute. Les autres 80% partent dans l’industrie agroalimentaire pour être plus ou moins transformés. Alors on est d’accord, ça rend bien service de pas avoir à faire ses pâtes soi-même, et d’acheter des trucs tous prêts. Oui MAIS environ 70% des produits en supermarché sont plus proches de la chimie que de la cuisine.

On veut surtout éviter les listes d’ingrédients à rallonge, avec des mots qu’on ne comprend pas, des éléments qu’on ne trouverait jamais dans une cuisine familiale (des amidons transformés, des graisses hydrogénées, de l’huile de palme, juste en quelques exemples), ou d’autres tellement éclatés, souflés, dissouds et reconstitués qu’il ne reste rien de ce que la nature a effectivement produit !

Et malheureusement non, le Nutriscore ou Yuka ne vous aideront pas dans cette quête : ils mesurent des critères essentiellement quantitatifs (le produit est-il trop sucré, trop gras, trop salé, pour caricaturer). C’est comme ça qu’un paquet de surimi a une meilleure note qu’une boite de sardines…

On veut manger VRAI, des aliments les plus proches de leur forme d’origine, parce qu’il y a toujours une bonne raison pour laquelle la nature a conçu le vivant de cette façon, d’associer et agencer des molécules exactement comme ça. C’est l’effet MATRICE. Et si vous croquez une pomme entière, ou buvez la même en jus, ou gobez la même en poudre encapsulée, vous n’en tirez pas les mêmes effets.
Sinon, on se nourrirait tous d’une petite pilule chaque matin pour être en pleine forme.

Ça prend un peu plus de temps je vous l’accorde, mais ça demande surtout une meilleure organisation. Et une repriorisation : oui c’est important, utile, agréable, « rentable » de passer du temps en cuisine. Sur le long terme il n’y a que des bénéfices. Et si vous avez besoin d’un coup de pouce avec des produits déjà (un peu) préparés, appuyez-vous pour les choisir plutôt sur les scores de l’application SIGA que ceux de Yuka.

Distribution

J’ai envie de dire que l’alimentation naturelle est celle qui est la plus proche de nous.

Evidemment on entend par là d’abord une idée de proximité géographique. Ce serait chouette si seulement on pouvait nous livrer des bananes à vélo… Mais si on est un peu sérieux, c’est une très bonne image : on ne devrait consommer que des produits qui sont atteignables à vélo.

Pourquoi ? Pour des raisons évidentes d’impact écologique du transport bien sur, mais aussi parce qu’au-delà, il faudra récolter le fruit avant sa maturité par exemple. Et donc perdre une partie de son potentiel naturel en terme de nutriment par exemple. Il aura surement été sélectionné ou traité pour supporter le transport, connu des chauds et des froids qui altéreront ses caractéristiques. D’autant plus qu’on ne maitrise pas aussi bien les normes et cahiers des charges pour des pratiques à l’autre bout du globe, alors au final, on ne sait pas trop ce qu’on mange.

C’est d’autant plus intéressant si on prend en compte l’idée que la nature est bien faite. Il y a donc un SENS, une logique, à ce qu’elle nous offre dans un endroit précis à un moment précis de l’année. La notion de local et celle de saison sont indissociables : ce n’est pas pour rien qu’en hiver on trouve des courges, denses et à manger chaudes, et en été des tomates et pêches, légères et hydratantes.

J’aime bien également inclure dans la proximité une dimension de proximité physique, entre l’aliment et nous. Par là j’entends le fait de mettre le moins de distance matérielle entre nos sens (vue, odorat, toucher…) et les aliments que l’on choisi d’acheter.

Bien entendu soutenir l’idée du vrac c’est plus écolo en terme de réduction des déchets. Mais c’est aussi un contact plus naturel, on choisit l’aliment brut, pas la marque ou le dessin sur le packaging.

Et sur cette lancée, choisir ses aliments pour ce qu’ils sont, et non pour un discours marketing, ça nous permet aussi d’être plus connectés à nos vrais besoins, nos envies, ce que notre corps nous réclame en accord avec ses propres rythmes biologiques et non ce que la société / les marques / les lobbys veulent nous faire croire. C’est ce que j’aime appeler dans ce cadre une proximité physiologique.

Je crois fermement que notre rapport à l’alimentation aujourd’hui est influencé d’abord par des croyances héritées et des habitudes ancrées depuis l’enfance. Par dessus, nous ne sommes pas éduqués aux bases de l’équilibre nutritionnel (ni à ses mises à jour au fur et à mesure des découvertes), à la cuisine, et les seuls discours audibles sur le sujet sont portés par les marques qui ont des produits à nous vendre.

Consommation

Enfin, c’est une ouverture, mais pour moi dans une logique de naturalité, je ne peux pas m’arrêter à l’individu. La nature nous a fait interdépendants. Se préoccuper d’une alimentation naturelle ça veut dire aussi se préoccuper de tout l’écosystème dont on fait partie, de boucler la boucle.
Ça implique d’une part la responsabilité de ne pas gaspiller, en valorisant au maximum toutes les denrées qui entrent dans nos maisons et leur accordant le soin qu’elles méritent, mais aussi de rendre à la terre ce qu’on n’aura pas utilisé pour nous, via du compostage par exemple.

D’autre part, c’est aussi pour moi d’avoir à coeur de respecter et soutenir ceux qui rendent tout ça possible, qui sont notre lien direct entre la nature et nous dans la chaine alimentaire : des producteurs, agriculteurs, éleveurs, ceux qui ont les mains dans la terre et les fluides animaux, dont le travail est si mal reconnu alors qu’il est essentiel.

Pour ça il existe des circuits courts et des systèmes de rémunération juste, équitable.

Voila, j’espère que vous aurez compris que tout ça n’est qu’une introduction, une réflexion pour rester connectés, à notre échelle, à l’alimentation naturelle.
Non pas au sens de retourner vivre dans des cavernes et ne manger que ce qu’on saurait faire pousser ou tuer de notre propre main, mais plutôt de compenser les dérives et les extrêmes dans lesquels notre système moderne nous entraine, et qui oublie de prendre soin de la planète, de notre santé, de ceux qui nous nourrissent vraiment et de ceux qui viennent après nous.

Allaiter c’est écolo

Je n’avais pas prévu de parler trop en détails d’allaitement ici, car c’est un sujet très personnel et qui déclenche des polémiques quasi instantanées (avec des reproches envers toutes les femmes quelque soit leur choix, histoire de faire peser encore un peu plus de pression sur elles, leurs corps, leur liberté, leur façon de materner…).

Néanmoins mon expérience récente me montre que le plus gros problème qui entoure l’allaitement maternel, c’est le manque d’information, voire la désinformation (et la quantité de mythes qui perdurent sur le sujet !). Ce n’est donc pas en évitant d’en parler qu’on va arranger ça.

En cette Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (dans le monde, parce qu’en France c’est décalé en octobre. Mais comme ça c’est l’occasion de vous en parler 2 fois !), dont le thème cette année est « Allaiter pour une planète plus saine », je saisis l’opportunité de partager avec vous cet aspect : 

ALLAITER C’EST ECOLO

  • ZÉRO DÉCHET

La partie la plus visible de l’iceberg : pas de boite de lait en poudre = Ni métal, ni papier, ni plastique à la poubelle pour que bébé se régale.

Si, en plus, on considère que la plupart des biberons sont préparés avec de l’eau minérale (ce qui n’est pas obligatoire, rappelons-le, et si vous avez un doute, souvenez-vous que ceux qui vendent du lait sont aussi ceux qui vendent de l’eau…), on peut ajouter le nombre de bouteilles plastiques économisées !

On peut également considérer l’économie d’énergie et d’eau quand on n’a pas à faire chauffer puis nettoyer les biberons !
Le lait maternel est parfaitement emballé dans un contenant prêt à l’emploi, à bonne température, et toujours propre si tant est que la mère se lave de temps en temps (ce qui, je vous l’accorde, n’est pas une mince affaire avec un bébé !)

  • MINIMUM DE MATIÈRES PREMIÈRES

En général la mère allaitante a bon appétit, pour fabriquer tout ce dont bébé a besoin. Néanmoins, cette surconsommation alimentaire reste anecdotique face à l’impact de l’élevage des vaches pour leur lait ! C’est une industrie (et pas 3 vaches qui broutent dans la montagne) extrêmement polluante pour l’air et les sols, responsable de près du tiers des gaz à effet de serre dans le monde, et c’est sans parler de la manière dont les vaches sont nourries et soignées.

Sur cette base très modifiée, la production de poudre infantile nécessite ensuite beaucoup d’additifs et d’énergie pour transformer le lait d’un autre animal en l’aliment adéquat aux besoins du bébé humain. Dans ces additifs on trouve des choses intéressantes (vitamines et minéraux qu’on retrouve naturellement dans le lait humain) mais aussi des choses surprenantes comme de l’huile de palme… Et parfois des traces de substances non souhaitées, comme les hydrocarbures suscitant régulièrement des rappels de produits.

Et je ne parle pas de l’énergie, l’eau et le pétrole nécessaires pour fabriquer tous les biberons et tétines…

  • ANTI GASPI

Se servant directement à la source de la quantité qui lui convient, le bébé allaité ne laisse pas de reste. Pas de Bibi non terminé à jeter, pas de péremption, pas d’accident de préparation renversée… Le sein maternel peut éventuellement avoir quelques fuites, mais il existe quelques astuces pour les mettre à profit et ne rien perdre : pour les soins du nez, ou dans le bain c’est assez efficace !

  • LOCAVORE

Alors là je crois qu’on fait pas plus court comme circuit que le sein de la mère à la bouche de l’enfant ! Pas d’intermédiaire, pas de transport, pas de distribution… C’est l’aliment au circuit le plus direct de la productrice au consommateur ! Et bonus, il est toujours de saison, avec une adaptation permanente aux besoins du bébé, plus liquide pendant les fortes chaleurs… Magique non ?

  • NATUREL

Dans un élan global de retour aux sources et aux pratiques plus proches de la nature, rien de plus logique que de se tourner vers l’aliment brut par excellence, celui que la nature a prévu pour nous et qui a permis à notre espèce de se multiplier à grande échelle.

J’ai lu quelque part « le lait de femme est une ressource naturelle mondiale à protéger » et clairement en voie de disparition dans certaines parties de notre société (française notamment).

  • RÉGULATION DES NAISSANCES

A plus grand échelle, on peut considérer que faire moins d’enfants est une piste intéressante pour réduire l’impact environnemental de l’espèce humaine. Or l’allaitement, mené à la demande, est un contraceptif naturel non négligeable en retardant le retour de couche et donc espaçant les grossesses potentielles (attention, c’est un mécanisme général et variant d’une femme à l’autre, ne prenez pas ça comme une méthode fiable de contraception par principe). 

  • SANTÉ PUBLIQUE

Parce que l’allaitement réduit la prévalence de certaines maladies, les risques de diabète et d’obésité chez l’enfant, et de cancer du sein chez la mère, on peut considérer que sur le long terme, il réduira les besoins en soins et traitements médicaux.

Ecolo, je vous dis !

J’aurais plein d’autres choses à dire sur l’allaitement (ses avantages et ses difficultés), ce n’est ici qu’un angle de vue, adapté à la ligne éditoriale de ce blog.
Oui, je suis pro-allaitement, mais ça ne veut pas dire que je pense du mal de celles qui n’allaitent pas. Je suis tout à fait ouverte à la discussion sur le sujet si vous le souhaitez !

Couches lavables – le lancement

Allez, ça y est : après la naissance du PetitMignon et mon premier article sur la théorie des couches lavables (cliquez là pour reprendre depuis le début), vous avez été nombreux à me demander « Alooooooors ?? c’est comment ??? ». C’est parti donc pour un premier bilan après un peu plus de 4 mois d’expérience !

RÉSUMÉ (si vous ne deviez lire que ça)
On n’est pas à 100% en lavable (plutôt 70-75%) et on en est très content !

On a commencé les couches lavables sérieusement vers les 1 mois du PetitMignon. Avant ça, il était trop petit (2,7kg à la naissance) pour les systèmes que j’avais achetés, tout était immense ! Donc à 1 mois, il faisait environ 3,5kg et on a pu se lancer. Si vous avez un bébé à terme d’un gabarit « normal », vous pourrez commencer plus tôt sans avoir à investir forcément dans des systèmes « nouveaux-nés ».

Niveau rythme, on utilise encore quelques couches jetables (les plus écolo possibles mais bon) la nuit, parce que c’est déjà bien compliqué comme sujet, la nuit du PetitMignon, on ne va pas en plus se rajouter le risque de faire un change au milieu de la nuit alors qu’on a des jetables qui tiennent 12h sans fuite.
Je lui mets aussi une jetable quand je sors seule avec lui, quand je sais que je vais très probablement changer une couche à l’extérieur mais que je ne veux pas trop me charger (alors que quand on sort chez des copains avec le papa, on prend un sac à langer complet avec le matos).

Pour tout le reste, c’est lavable et c’est trop bien ! On n’a pas plus de fuites qu’en jetable, ça sent beaucoup moins mauvais quand c’est rempli (je soupçonne les fabricants de couches jetables d’amplifier la réaction chimique pour qu’on ait envie de changer bébé plus souvent) ! En 4 mois il a eu 2 fois les fesses rouges, une fois inexpliquée, une fois après une nuit en jetable. Dans les deux cas, c’est parti très vite avec nettoyage à l’eau et soins naturels (argile blanche en poudre quand on met une lavable, baume maison à base de coco, calendula et cire d’abeille quand on met une jetable).

NOTRE MATOS (ce qu’on a adopté ou non)

Vous vous souvenez, j’avais acheté plein de trucs différents pour voir et me faire un avis.
Je vous mets des liens sur les marques / produits, pour que vous puissiez voir ce que c’est, mais je vous encourage fortement à les trouver d’occasion, c’est vraiment rentable !

Le principe d’avoir séparé les absorbants des parties imperméables (TE2 ou couches classiques) est validé ! S’il n’y a pas de selle débordante, on est content de ne mettre à laver que la partie intérieure. On met la culotte de côté pour qu’elle s’aère et on la réutilise plus tard. En gros, sauf accident, une culotte est utilisée environ 3 fois avant d’aller au lavage.

> Question absorbants on a testé plusieurs trucs

  • Les langes carrés tout bêtes.

On a commencé par des Monoprix (blanchis sans chlore) en 70×70, donc plus petit que les standards. C’était bien au début mais ils sont très vite devenus trop petits. C’est pas grave, on les a mis de côté pour plus tard, on les pliera en rectangle pour faire un absorbant supplémentaire.
On est passé ensuite aux langes Disana et Popolini en coton non blanchi, en 80×80. Pour l’instant on est toujours sur le pliage Origami qui fonctionne bien mais il commence à être court. Il va falloir que je teste autre chose.

Clairement on voit bien pourquoi les Popolini sont plus chers (15€ les 3, vs 25€ les 5) : ils sont plus épais, plus doux, avec un ourlet qui se tient mieux. Mais dans les deux cas, l’absorption est top. On dit souvent que le coton absorbe de plus en plus au fil des lavages… c’est confirmé ! Du coup, au début comme c’était des petits pipis et qu’on changeait souvent, pas de problème. Maintenant ça tient tout à fait 3-4h sans fuite (ça pourrait probablement tenir plus, mais on évite de laisser une couche plus de 4h juste par principe).
On a très vite abandonné les « snappi » pour les faire tenir fermés. C’était nul, ça glissait tout le temps. Il parait que c’est parce qu’on n’avait pas des « vrais » snappis, mais qu’importe, on ferme en croisant comme une serviette de bain et une fois la culotte refermée par dessus, ça tient tout seul.

  • Les langes à nouer.
    C’est Disana qui fait ça aussi. J’ai trouvé les miens d’occaz sur Vinted. L’idée, c’est que c’est un coton « tricoté » avec une forme spéciale et des cordelettes pour fermer. Ça évite le problème du snappi qui tient pas. C’est assez souple / élastique donc plutôt confort même si ça fait un gros volume sur les tout-petits bébés ! Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ça sert d’enveloppe pour rajouter des épaisseurs d’absorption à l’intérieur.
  • Les inserts.
    C’était pas prévu mais dans un achat de culotte d’occaz que j’ai fait, il y avait les inserts prévus avec. Ce sont donc des rectangles en bambou qui se clipsent avec des pressions à l’intérieur de la culotte. C’est pratique quand on a besoin d’aller vite ou quand des visiteurs changent le PetitMignon : on peut pré-assembler le tout et installer ça comme on ferait avec une jetable. Autre bonus, c’est assez peu volumineux, ça fait un plus petit cul à bébé. C’est souvent l’option qu’on prend quand on doit emporter un change en sortie.
    Néanmoins, c’est très rare, dans ce cas, que la culotte ne soit pas touchée par des débordements. C’est moins enveloppant donc forcément ça s’échappe un peu. Donc même si ça se déclipse, on met généralement le tout au sale direct.
  • Les couches classiques.
    Ça, c’est un super système ! En gros c’est la forme d’une couche complète, qui fait tout le tour des fesses du bébé et se ferme avec des scratchs/pressions, mais c’est que absorbant. On met encore une culotte par dessus.
    C’est plus facile à manipuler que les langes, la capacité d’absorption est huge, mais c’est assez volumineux. il faut aussi trouver des « coupes » qui conviennent bien à la morphologie de bébé pour que ça s’ajuste bien. Si ça baille, ça perd en efficacité évidemment.
    J’aime celle en coton de Disana qui est une petite taille et bientôt sur la fin. On a une Popolini qui est super mais évolutive et donc assez grosse, on l’a peu utilisée encore. Ça va jusqu’à 15kg environ, on a de la marge !
    Et j’ai commandé un lot en coton chez ImseVimse : elles sont évolutives et en théorie à partir de 5kg mais je les trouve encore un peu grandes pour les cuisses de mouches !

PETIT FOCUS MATIERES
La majorité de nos absorbants sont en coton. On en est content, ça absorbe beaucoup et ça sèche très vite, ça se lave à 90° si besoin, on est tranquilles.
On a quelques trucs en bambou, inclus dans des lots achetés d’occaz (par principe, je ne les aurais pas achetés neufs : la culture du bambou est certes écologique mais la transformation en viscose l’est beaucoup moins). Ça absorbe plus que le coton, mais c’est loooooooong à sécher !

> En ce qui concerne l’imperméabilité, ça se passe pas mal non plus !

  • Les culottes en PUL
    Ce sont donc des surcouches en synthétique, qui se ferment avec scratch ou pression. Je trouve que les scratch sont mieux pour un ajustement parfait au bidou, mais ça se « salit » et s’accroche facilement, alors que les pressions restent intactes.

On a adopté les Popolini (une Vento et une Popowrap – marque Autrichienne) en taille S qui vont toujours (en est à un peu plus de 6kg de bébé quand j’écris cet article) et sont super pour mettre par dessus tous les langes et couches classiques, et les Totsbots (marque écossaise) Peenut évolutives, qui ont donc 3 niveaux de hauteur réglable, et on est actuellement au milieu, donc on a encore de la marge ! Ces derniers s’utilisent comme surcouche ou en TE2 avec des inserts en bambou qu’on clipse dedans.
Elles sont toutes jolies et souples, pas énormes en volume. Bref, c’est validé.

Nous avons également également testé une Applecheeks (marque canadienne) très très jolie, mais d’une part, je la trouve un peu trop « échancrée » pour aller par dessus les langes, et d’autre part, elle est entièrement doublée en micro-polaire à l’intérieur, donc forcément ça absorbe un peu d’humidité, donc il faut tout laver à chaque fois. A utiliser plutôt comme une TE1, pas pour nous donc.
Et nous éjectons également une ImseVimse (marque suédoise) dont la forme et le système étaient top (assez proche des Totsbots) mais il y a quelque chose dans la matière qui absorbe également un peu d’urine, notamment vers le scratch ventral, et qui sent vite mauvais. Pareil, si on doit la laver à chaque fois, ça ne nous convient pas.
Ironie de l’histoire, ces deux dernières ont été achetées neuves en ligne pour essayer et ne me plaisent pas, alors que j’ai trouvé toutes les autres d’occaz sur Vinted, et elles conviennent parfaitement ! Je n’ai plus qu’à les revendre.

  • Les shortys
    ça n’a pas la forme d’une couche, avec des fermetures qui s’ajustent, mais bien d’un petit bloomer qu’on enfile par les pieds.
    En version PUL, j’avais trouvé avec joie des Petit Lulu sur Vinted, mais comme ça ne s’ajuste pas, il faut que la coupe aille à la morphologie du bébé. Ici avec un PetitMignon long et fin, le temps que ses cuissots remplissent l’ouverture de jambe (pour que ça reste étanche donc), ils étaient trop courts en hauteur dans le dos… Fail donc.
    En revanche les versions Laine de chez Disana ont beaucoup plus de marge, car les ouvertures sont plus longues et souples. Ça ne serre pas du tout, c’est très confortable, ça respire bien et ça s’auto-nettoie juste en aérant (si pas de débordement de selle). C’est généralement ce qu’on met par dessus un lange à nouer (celui avec les ficelles) ou une couche classique, et pour être honnête, c’était le système qui me séduisait le plus au départ.
    MAIS la laine ne supporte pas bien la compression. Si on appuie trop dessus, ça fuit par capillarité, vous voyez ? Du coup, pour un bébé qui est ÉNORMEMENT en portage (écharpes variées, porte-bébé etc…) c’est pas du tout adapté. Déception donc. Je pense quand même que c’est ce qu’on va utiliser quand on va passer en lavable la nuit, pour le confort et la souplesse sans élastique qui marque. De même je pense que l’été quand il fait bien chaud, ce sera plus agréable qu’une couche en plastique.
    Voilà un sujet pour le prochain bilan !

ORGANISATION ET ENTRETIEN

La question qui vous brûle tous les lèvres c’est « mais c’est pas trop relou de gérer les machines ??? »
Eh bien je vous répondrai d’abord qu’avec un bébé, de toute façon on fait des lessives tout le temps : entre les régurgitations (surtout avec bébé RGO), sur ses vêtements et les nôtres, les pipis intempestifs sur la table à langer, et la baaaaaaave des poussées dentaires, on a toujours une machine qui tourne… Et donc de temps en temps, on y rajoute les couches, mais c’est presque marginal !
Voila comme on gère ça :

  • le stockage

On a investi 14€ dans une poubelle à pédale dans un bazar de quartier. Elle est petite et en inox, plutôt discrète. Dedans on installe un grand sac en PUL imperméable (qui coûte bien plus cher que la poubelle) comme un sac poubelle.
On met les couches sales dedans au fur et à mesure, et tous les 2-3 jours, on passe au lavage, avec le sac.
Non, on ne met pas de lingette avec des huiles essentielles dedans (je suis contre cet usage – c’est trop précieux les HE) et non ça ne sent pas, tant que tu mets pas ton nez dedans. Souvent le couvercle reste même légèrement entre-ouvert et on ne s’en rend pas compte.

J’avais acheté 2 filets de lavage, pour séparer les couches par matière, mais d’une part ils sont trop petits pour tenir dans la poubelle, d’autre part j’ai la flemme de séparer ! C’est pas grave, des filets de lavage ça sert pour autre chose (comme les lingettes par exemple, pour éviter qu’elles filent dans la tuyauterie de la machine).

  • le lavage

J’ai appliqué globalement la routine recommandée par le groupe Facebook « Couches lavables au naturel » (une mine d’infos !) :
D’abord un rinçage à froid et sans aucun produit de toutes les couches sales (absorbants + surcouches) : l’objectif étant d’évacuer un maximum du contenu des couches avant de laver vraiment, pour éviter de laver dans une cuve pleine de sale. Les selles de bébé allaité étant solubles dans l’eau, tout ça s’élimine parfaitement. Avec des bébés au bib ou diversifiés, il peut être nécessaire de racler un peu avant ou d’utiliser des voiles jetables, ou de jeter les selles moulées directement dans les toilettes. On en reparlera quand on en sera à ce stade. Sur ma machine ce cycle dure environ 50min.
C’est le seul cycle qu’on effectue EXPRES pour les couches lavables. Donc en terme de consommation d’eau et d’électricité, c’est assez faible.
Ensuite, on ajoute à la machine tout le linge sale qu’on a qui peut passer à 60° : tous les langes de bavouilles du PetitMignon, les maxi-langes qu’on utilise sur le matelas à langer, ses bodys, les torchons de la cuisine, les serviettes de toilettes etc…
On y ajoute une cuillère à soupe de bicarbonate de soude, et une cuillère à soupe de percarbonate de soude (pour désinfecter et détacher) directement dans la machine, et de la lessive (celle en vrac de chez Biocoop) dans le compartiment normal. Et c’est parti pour un cycle long coton à 60° (environ 2h30 chez nous).
On lit parfois que les surcouches en PUL doivent être lavées à 40° maxi. Personnellement j’ai vérifié sur les infos de chaque marque qu’on utilise, ils disent que c’est ok à 60°. Du coup, je préfère que tout soit bien désinfecté comme ça, et ça m’évite de dissocier les lessives. Pour l’instant les élastiques n’ont pas bougé.
Voila ! Dans la très grande majorité des cas, ça ressort tout propre ! Parfois, il reste quelques traces jaunes mais en général on s’en fout, on sait que c’est propre. Si besoin, on met les trucs très tâchés au soleil (même à l’intérieur, devant la fenêtre) et ça atténue drastiquement les tâches !

  • Le séchage

Une fois le lavage terminé, on étend tout ce qui est en PUL ou qui a des élastiques : les surcouches et le sac de stockage essentiellement. Et on lance un cycle de séchage (oui notre machine est lavante-séchante). Alors OUI, le séchage en machine c’est vraiment pas écolo. Si vous avez une maison avec de la place, voire un jardin, je vous encourage très fortement de faire sécher à l’air libre. Chez nous, à 3 dans un 2-pièces parisien sous les toits, c’est pas gérable. On a déjà en permanence un étendage sorti avec du linge qui sèche (tout ce qui ne va pas au sèche-linge donc), ce serait vraiment oppressant de rajouter les langes (même si en coton, ça sèche très vite !).

Autre avantage, le séchage en machine a tendance à rendre le linge plus doux, ce qui est appréciable pour les matières en contact direct avec ses petites fesses si mignonnes !
On étend en général les absorbants en bambou qui ne sont pas totalement secs quand ceux en coton sont prêts à ranger.

ET LE DÉCRASSAGE ?
On entend souvent parler de « décrassage » régulier des couches, avec des trempages d’une nuit à faire etc.. Certains le font en préventif, d’autres seulement quand les couches se mettent à sentir fort, quand bébé est malade ou quand l’absorption diminue. Pour l’instant nous n’en n’avons pas eu besoin. Nous faisons attention à ne pas utiliser de produits gras en contact avec les couches et notre routine semble ok.
On verra avec les pics de poussées dentaires si c’est nécessaire.
J’ai fait 2 fois une lessive avec uniquement les absorbants en coton (et du linge de maison) en ajoutant du vinaigre à la place de l’assouplissant, pour casser un peu le calcaire qui peut s’installer. Pas plus.


Petit point Chiffres

On me demande parfois la « rentabilité » du système des couches lavables, alors voici quelques infos budgétaire pour nous jusqu’ici. Ça reste macro car je n’ai pas forcément tenu un relevé précis de chaque achat, mais dans les grands lignes :

J’ai investi environ 200€ de matériel pour le lavable : les absorbants neufs, les surcouches d’occasion, les sacs de stockage, la poubelle etc…
Sachant que normalement on ne devrait pas avoir besoin de racheter d’absorbants jusqu’à la propreté (jusqu’à 16kg environ pour les couches préformées). Pour les surcouches, il va probablement nous en falloir deux ou trois supplémentaires quand il grandira. Mais je pourrais aussi revendre les plus petites. Bref, admettons… Au total à la fin ça nous aura coûté 250€ de matos maxi.

De ses 1 mois à 5 mois (de novembre à février quoi), j’ai compté tous ces changes : en moyenne 35 changes par semaine, dont environ 10 en jetable, pendant 17 semaines.
Avec des couches jetable « bio » à 30cts pièce, on a donc économisé 25×0,30×17=127,5€ (On peut les trouver en promo en ligne environ à 0,25cts, et dans ce cas on est plutôt à 106€ économisés), j’en conclus donc qu’à ce rythme là, on aura amorti notre investissement à ses 9 mois, avant si on se bouge pour passer en lavable la nuit aussi.

Je vous propose donc de vous faire le prochain bilan intermédiaire cet été, pour voir comment on s’est débrouillé d’ici là !

Le mot du papa : j’avoue qu’au début (notamment avant l’arrivée du PetitMignon) j’ai un peu paniqué. D’une part parce que les couches jetables me paraissaient plus simples à gérer. D’autre part parce que Madame avait décidé de tester trop d’options, et je me sentais perdu (quel système va avec quoi ? comment bien installer pour qu’il n’y ait pas de débordement ? comment plier le linge propre façon Marie Kondo pour qu’elle soit contente…). Et puis rapidement je me suis pris au jeu et j’ai adhéré : ça a forcément été plus simple en réduisant progressivement les options, et puis moi qui suis très scolaire il m’a suffit de trouver les 2-3 combinaisons qui m’allaient bien pour me sentir à l’aise. Aucun regret aujourd’hui, c’est même une fierté, non seulement de dire que chez nous on est en couche lavable, mais aussi d’avoir le sentiment personnel d’être impliqué et en relative maîtrise du sujet. Je songe à ouvrir un compte Instagram pour concurrencer ma chère et tendre et partager mes expériences 🙂

Couches lavables – la théorie

Premier article sur le sujet, je vous partage ici le fruit de mes recherches et de ma réflexion pour nous lancer dans l’aventure des couches lavables. Dans quelques mois je pourrais vous faire un article « pratique » avec notre retour d’expérience !
Ce sera intéressant de confronter la théorie à la réalité !

Quand est venu le moment de se projeter avec un bébé, je ne me suis même pas posé la question « est-ce qu’on va utiliser des couches lavables ? »
Pour moi c’était une évidence, il n’était même pas envisageable de faire autrement. Alors pas forcément à 100% tout le temps, partout et dès sa naissance, mais dans les grandes lignes oui.

POURQUOI ?

Plusieurs raisons se sont imposées à moi, toujours dans l’idée de réduire notre impact sur la santé et la planète.

On estime que de la naissance à la propreté (environ 2,5 ans), un bébé sera changé environ 5000 fois, ce qui représente environ 1 tonne de déchets.
Sachant qu’on trouve une 50aine de produits chimiques différents dans une couche jetable, du pétrole, du papier… (une composition que les fabricants ne sont d’ailleurs pas obligés de préciser) et que sa production consomme énormément d’énergie et d’eau, pour un usage unique > pour moi c’était absurde.
Ajouté à cela que ces composants sont des perturbateurs endocriniens (avérés ou fortement soupçonnés), et causes d’irritation et d’allergies, je ne me voyais pas mettre ça en contact direct avec les fesses de mon bébé !

« Mais les couches lavables ça résoud vraiment ces problèmes là ? » me direz-vous ?
Et bien oui, si on s’y prend bien. C’est ce dont j’ai voulu m’assurer avant de me lancer, et voila donc un bilan de mes recherches et conclusions.

PRINCIPES ET VARIABLES

Moi, naïve, ayant passé un peu de temps en boutique écolo, je pensais maîtriser à peu près le sujet. Grosse erreur : je maîtrisais 1 solution. Mais il en existe plein !
On est d’accord, pour être considéré comme une « couche » il va falloir que la solution choisie soit à la fois absorbante à l’intérieur (avec des « inserts », « absorbants », « booster, » ou « couches »), et étanche à l’extérieur (la « culotte de protection », le « contour », la « surcouche »…), n’est-ce pas ? Et bien il y a plusieurs façons d’obtenir ça.

D’abord il y a des systèmes :
« Tout-en-1 », « Tout-en-2 », « Tout-en-3 » ou « couches classiques » déterminent en gros si les parties absorbantes et étanches sont solidarisées ou non. Dans une TE1, tout est cousu ensemble, à chaque change on balance le tout dans le bac à linge comme on aurait mis une jetable à la poubelle. Ultra-pratique pour convaincre des novices qui veulent reproduire au plus proche le geste et la praticité des jetables.
Vous comprendrez donc que dans les TE2, les parties absorbantes (généralement des « inserts » rectangulaires) sont détachables, voire cumulables. L’avantage de ce format c’est qu’il est possible que la culotte ne soit pas atteinte (si c’est juste un petit pipi par exemple) et on peut la réutiliser plusieurs fois avant de la laver, en changeant simplement l’insert.
Je ne vous fais pas le détail du TE3 c’est subtil. On en reparlera si vous vous y plongez.
Et la couche « classique », elle, enveloppe entièrement les fesses du bébé d’une solution absorbante, soit préformée avec des fermetures, soit avec un lange comme nos grand-mères, et par dessus on enfile une culotte de protection pour faire l’étanchéité, mais elles ne sont pas reliées ensemble. Pareil qu’en TE2, il est donc probable que la culotte soit réutilisable avant lavage, d’autant plus que l’absorbant fait vraiment tout le tour, donc encore moins de risque que la culotte soit touchée.

A ce stade, je me dis déjà que les solutions où on peut séparer et où on ne lave pas tout à chaque fois, ça me parle. En terme de lessive, de rotation de stock et donc d’investissement de départ, ça me paraît intéressant. Je creuse donc dans ce sens.

Je découvre ensuite la question des matières :
Je vois alors que les parties absorbantes ont des caractéristiques d’absorption et de séchage variables selon les matières !
Le chanvre est le plus naturel, avec la plus grosse capacité d’absorption, mais long et pénible à faire sécher. Le coton sèche très vite et bien, se désinfecte facilement mais absorbe moins bien. Le bambou est un peu entre les deux.
Et on trouve énormément de matières synthétiques, polyester, microfibres, qui ont de bonnes performances mais tolèrent moins bien les hautes températures de lavage.
Pour les parties étanches, malheureusement ma première prise de conscience est dure : pour être imperméable, un tissu est généralement dérivé ou enduit d’un dérivé de plastique (la matière la plus répandue étant nommée PUL).

Grosse déception dans ma recherche à ce stade. Je vais être obligée de mettre quand même du plastique sur mon bébé ! Donc déjà j’élimine les microfibres pour les absorbants. Le bambou je ne suis pas fan non plus, autant la culture est naturelle et intéressante écologiquement, autant la transformation en textile est très toxique et polluante, ça ne me plaît pas.
Et même si la partie extérieure n’est pas celle en contact direct avec ses parties intimes, ça m’embête aussi. Je vois même des commentaires de parents qui parlent de réactions allergiques au frottement de la cuisse du bébé sur l’extérieur de la couche, ou de la zone des élastiques qui font des plaques flippantes.

En creusant un peu, je me rends compte de 2 choses :

  • la première – il existe bien un façon naturelle d’obtenir l’imperméabilité : la laine vierge ! Et oui, les moutons prennent bien la pluie et ne sont pas mouillés pour autant. Ils sécrètent de la lanoline, un imperméabilisant naturel qui se répand sur la fibre un peu comme notre sébum sur les cheveux. Magique non ?
    Alors ça implique une gestion bien différente : les culottes en laine ne passent pas en machine et il faut leur refaire de temps en temps des bains de lanoline, MAIS c’est une matière naturelle, respirante, thermorégulatrice et anti-bactérienne. Malin pour des couches non ?
    Alors souvent j’entends « mais il va avoir hyper chaud là dedans le bébé !! » et moi je me dis : Franchement quand il fait vraiment chaud, si tu devais porter une couche pleine de ton pipi, est-ce que tu préfèrerais qu’elle macère dans une culotte en plastique bien étanche, ou qu’elle respire à travers les mailles souples d’une culotte tricotée ?
    Attention, inconvénient de la laine, je lis que des fuites peuvent arriver par compression : si l’absorbant est saturé et qu’on serre la laine à cet endroit, la capillarité des tissus va amener l’humidité à l’extérieur. Donc pas forcément la meilleure idée pour une longue balade en écharpe de portage par exemple.
  • la deuxième – parmi les matières « plastiques » il y en a quand même des moins pires que d’autres, avec des compositions plus ou moins détaillées et des rendus de textures qui ne font pas le même effet.

J’aborde alors la problématique des marques :
Dans chaque système, il existe désormais des dizaines de marques et fabricants, partout dans le monde, avec des engagements variés, plus ou moins transparents sur leur composition et leurs lieux de fabrication, leurs certifications (Oeko-Tex quand c’est possible, bio ou GOTS selon les matières)… Là j’avoue que je me perds un peu dans mes critères : Une marque française qui fabrique à la main mais sans certification, ou une marque canadienne qui a tous les labels pointus ? Une marque anglaise qui fabrique en Chine mais avec un cahier des charges hyper transparent et des engagements clairs, ou une marque française qui double d’extérieur de coton pour éviter tout contact avec le PUL mais qui coûte 3X le prix des culottes en laine américaine… L’angoisse !
Sans oublier que chaque marque y va de son propre calcul de taille (1 à 5 ou XS à XL, en kilos ou en centimètres, évolutif mais pas avant 5kg…)

Bon alors là je respire calmement. Déjà j’élimine toutes les marques chinoises premiers prix qu’on trouve sur aliexpress (et beaucoup sur Vinted). Et j’étudie méthodiquement les propositions des différentes marques. Je m’appuie notamment sur les commentaires et les fichiers du groupe Facebook « Couches lavables au naturel » qui m’apprend beaucoup (et où j’ai même pu faire un FaceTime avec une « marraine » qui m’a montré son installation et expliqué ses choix), et quelques vidéos d’Ecomaman, sur YouTube (fondatrice du-dit groupe) qui explique très bien son expérience.
Je me fais alors ma petite shortlist des marques qui me conviennent sur le papier.

Nous avons également participé, avec le papa (oui oui, si vous êtes surpris, on pourra reparler de ce point une autre fois), à une démo de couches lavables par Api Napi à la Maison du Zéro Déchet, pour voir en vrai toutes ces options, toucher les matières, restructurer un peu nos pensées et faire nos choix.

Vient enfin le moment de se lancer et de passer les premières commandes ! Pfiou… heureusement que la grossesse dure 9 mois !
Et là se pose la dernière question cruciale : Neuf ou Occasion ?
Ça peut déclencher des réactions assez violentes, l’idée d’utiliser quelque chose qui a recueilli le caca d’un autre bébé, j’entends bien. Mais pourtant, c’est aussi la logique ultime des couches lavables : plus on les utilise, plus l’impact environnemental est faible. Surtout qu’en explorant un peu on se rend compte que beaucoup de couches lavables sont revendues très peu utilisées car ne conviennent pas à la morphologie de l’enfant, ou il a grandi plus vite que prévu, ou finalement les parents ont préféré un autre système…
Et c’est d’autant plus intéressant que les parties absorbantes atteignent leur maximum de capacité d’absorption après une dizaine de lavages. Donc en fait « usés » ils sont plus efficaces que neufs !

J’ai donc passé pas mal de temps sur Vinted, en chassant les marques que j’avais sélectionnées… Grosse désillusion aussi : le marché de la couche lavable est devenu un truc hyper branché, avec des marques qui proposent des modèles imprimés très mignons, mais ça ouvre la brèche à des comportements de collections, et donc des modèles d’occaz qui se vendent au prix du neuf. Absurde !

Pour ma part j’ai donc fait le choix de prendre d’occasion les parties extérieures, en vérifiant quand même bien leur état, ainsi que des absorbants en bambou éventuellement, parce que je n’ai pas envie d’encourager leur production en neuf.
En revanche pour la majorité des parties absorbantes, je décide de partir sur du neuf, majoritairement coton bio et non blanchi.

NOS CHOIX

Bon finalement après toute cette exploration, vous vous demandez probablement ce qu’on a finalement retenu ! Le suspense est à son comble.

D’abord, on est parti du principe qu’on allait commencer doucement et surtout qu’on allait tester plusieurs solutions avant d’investir dans un stock d’une seule. On ne sait jamais, ce qui ne conviendrait pas à l’asticot en terme de morphologie, de tolérance à des matières, ou les manipulations qui nous plairaient plus que d’autres. Donc on a varié les « plaisies », certains compatibles entre eux.

  • des absorbants d’un côté :

Achetés neufs, en ligne, auprès de marques allemande (Disana) et autrichienne (Popolini) : Une grande majorité de langes, en coton bio non blanchi donc (et certains blanchis « sans chlore »), ainsi que 2 couches préformées.
Et un petit booster coton+chanvre pour voir.
Achetés d’occasion, une couche préformée et quelques inserts en bambou, qui étaient vendus avec des surcouches choisies (cf dessous).


Dans l’idée, ces absorbants peuvent être lavés à 60° sans problème, voire plus si besoin, avec des produits de décrassage sans problème (vinaigre, percarbonate) et donc bien désinfectés en toute circonstance. et on peut les passer au sèche-linge.

  • Des culottes de protection d’un autre :

Intégralement sur Vinted :
2 culottes en laine Disana
2 culottes en PUL de taille S pour les débuts (Popolini)
2 culottes en PUL évolutives (3,5 à 15kg) d’une marque écossaise (Tots Bots), qui fonctionnent aussi en TE2 avec des inserts en bambou à pressionner dans la culotte.
Ceux là se laveront moins souvent, et de manière plus délicate pour ne pas abimer les élastiques et l’imperméabilité.

On a également prévu une poubelle dédiée pour stocker les partie sales en attendant les lessives (tous les 2-3 jours) et un sac étanche pour le stockage en vadrouille.

Ah oui et je vous en reparlerai quand on aura bien calé notre routine, mais en théorie toujours, l’entretien c’est :
– un rinçage des couches en machine sans autre linge ni produit
– un cycle de lavage coton normal avec le reste du linge (le notre ou celui du bébé, peu importe, celui qui est compatible avec le programme)
Donc on ne fait pas des lessives exprès chaque jour, si vous vous posez des questions sur la consommation d’eau et d’énergie. On rajoute effectivement environ 3 cycles de rinçage (à froid et court) par semaine spécifiquement pour les couches, mais ensuite elles rejoignent des lessives qu’on aurait faites de toute façon !

Voila ! on va déjà commencer avec ça, voir comment ça se passe les premières semaines / mois, et en fonction on complètera le stock avec ce qu’on préfère !

Pain de mie, pas d’ami

Tellement de personnes autour de moi (dont certaines que j’ai pu accompagner vers une alimentation responsable) ont dans leur cuisine (souvent au frigo d’ailleurs) un sachet plastique rempli de tranches de pain de mie. Parce que c’est moelleux, parce que c’est pratique d’avoir des tranches toutes prêtes, parce que ça se conserve longtemps, pas besoin d’aller faire des courses tout le temps, parce qu’à l’heure où ils font les courses, la boulangerie est fermée, pas le supermarché…
Vous voyez l’idée. Mais vous voyez aussi où je veux en venir : 
Le pain de mie, c’est mal 🙂
Et je dis « pain de mie » parce que c’est un raccourci facile, mais ça s’applique à tous les pains blancs et tous les pains industriels (oui, même s’il est bio et complet)

DE LA FARINE ET DE L’EAU

La base du pain, en gros c’est de la farine et de l’eau, et une pointe de sel. Et éventuellement de la levure, mais c’est même pas obligatoire.
Alors pourquoi les listes d’ingrédients sur les paquets de pain de mie indiquent au moins 7 ingrédients ? 
Par exemple sur un « pain de mie américain » : Farine de BLÉ 65%, eau, sucre, huile de colza, sel, vinaigre, levure, farine de fèves, gluten de BLÉ, arôme (contient alcool), extrait d’acérola.
Ce n’est même plus un sucre lent mais des ingrédients tellement transformés que c’est un bon shoot de glycémie. Et vous qui pensiez tenir toute la matinée avec cette tartine…

Le problème du pain « industriel » aujourd’hui c’est donc qu’il n’a rien à voir avec le pain digeste et nutritif de notre tradition gastronomique : Peu d’intérêt nutritionnel et beaucoup de gluten et de sucre, quelques additifs étranges… 

« ouais mais je suis pas intolérant au gluten moi, je m’en fiche pas mal de ça »
Alors oui et non. Effectivement, on n’est pas tous malades et pliés en deux quand on mange du gluten. Sauf que le problème c’est qu’il y en a de plus en plus, partout et en grande proportion. Parce que le gluten c’est ce qui rend le pain moelleux et surtout la pâte élastique. Suffisamment élastique pour être pétrie par des gros mécanismes automatiques et non par les mains vigoureuses du boulanger.

Conséquences ?
– Pour la planète : la sélection des types de blés qui donnent le meilleur rendement de gluten a réduit considérablement l’éventail de types de céréales qu’on cultive. C’est terrible pour la biodiversité.

– Pour la santé : la sur-proportion d’un nutriment peut créer des excès pour l’organisme et sensibilités, et inversement des manques de nutriments qu’on trouvait dans la variété. De plus le gluten est un élément inflammatoire, systématiquement déconseillé dans les maladies chroniques inflammatoires (intestins irritables, endométriose…) et souvent amplificateur de troubles ORL.

Donc, le pain industriel c’est une composition louche, mais aussi beaucoup d’emballages plastiques (non recyclables), sans parler d’un transport important et de l’argent qu’on donne aux grandes enseignes et marques industrielles, alors que le boulanger du coin a des fins de mois difficiles.

« Oui mais moi j’achète ma baguette chez le Boulanger, tout va bien ! »
Oui et non. La plupart des boulangers n’ont plus rien de l’image traditionnelle de celui qui se lève au milieu de la nuit, pétrit son pain avec amour, le laisse lever des heures et le sort tout chaud du four à 7h du mat’ pour votre petit-déj.
Un dur labeur qui n’a plus beaucoup la côte ! A la place, les boulangeries reçoivent des mélanges de farines additionnées de gluten, levures et autres éléments pour faciliter le pétrissage en machine et la levée rapide. 
Donc retour à la case du dessus, le sachet plastique en moins me direz vous…

ALORS QUOI ? ON ARRÊTE LE PAIN ?

Eventuellement, c’est une option. En tout cas ça ne peut pas faire de mal d’éviter de se bourrer l’estomac de nutriments vides et inflammatoires. Le pain doit rester un complément, un support. Une demi-baguette par personne à chaque repas n’est pas un réflexe vertueux.

Sinon, on cherche un vrai boulanger. Déjà il doit être « Artisan Boulanger » pour indiquer que le pain est fabriqué sur place (et non reçu prêt à cuire ou à décongeler). Et posez lui des questions pour savoir comment il travaille. Pour aller plus loin sur cet aspect, un chouette article sur Basta.
Ensuite on préfère le pain au LEVAIN, plutôt qu’à la levure. Ça veut dire qu’il a levé par fermentation naturelle lente (5h minimum), et non par réaction chimique rapide. Ça fait un pain beaucoup plus digeste, plus dense et un peu plus acide au goût. 

On peut choisir des pains avec des farines variées (blé, seigle, épeautre, kamut etc…), à la fois pour changer les apports nutritionnels, le plaisir, mais aussi soutenir des filières de cultures de céréales différentes, des blés anciens etc…
Oui ça coûte un peu plus cher, mais ça a plus de goût, c’est meilleur pour la santé et comme vous en mangez moins de toute façon, vous vous y retrouvez !

Et pour la praticité, vous pouvez le demander tranché et le mettre au congel. comme ça le matin, hop, juste une tranche au grille-pain et c’est parti ! On n’achète du pain frais qu’une fois par semaine et il est chaud tous les matins. Magique, non ? 

ET LE FAIRE SOI-MÊME ?

Oui c’est possible ! Même sans robot sophistiqué ni machine à pain.  C’est d’ailleurs délicieux, hyper satisfaisant et très économique. Mais ça demande un peu d’organisation.
Et de prendre soin de son levain !
Je fais ça depuis presque 9 mois maintenant. Je vous en fais un autre article vite. Promis.

Novembre – liste de courges

Raaaaah, la nana qui fait genre elle a un blog sur l’alimentation responsable et en fait elle poste un article par mois avec les fruits et légumes de saison. Bravo. Je vous jure que j’ai plein d’autres trucs à vous raconter, je vais faire mieux…

En attendant, voila donc : NOVEMBRE !

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Ça y est, j’accepte enfin d’attaquer la saison des courges. J’espère que vous aimez ça, parce que c’est parti pour le marathon : en soupe, en purée ou rôties aux four, il va falloir varier les plaisirs !

Capture d_écran 2018-11-03 à 19.23.17Personnellement, j’aime bien la butternut en soupe ou purée. Avec éventuellement des carottes, version épices, cumin etc pour se réchauffer, ou plutôt lait de coco et gingembre. Et quelques graines de courges ou brisures de chataîgnes sur le dessus pour la texture. Ooouuuh déjà plein de chouettes perspectives !

 

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Ensuite je suis plutôt potimarron pour les versions au four. On peut même manger la peau (s’il est bio of course), ça demande moins de boulot. Ça marche aussi bien avec de l’huile d’olive et des herbes de provence, qu’en version plus orientale aux épices, ou encore avec un filet de sirop d’érable. Vous voyez, on va pas avoir le temps de s’ennuyer en fait !

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Bon et alors je trouve le goût pas très intéressant mais pour changer dans la texture, on peut tenter une petite courge spaghetti. C’est rigolo et ça peut s’accompagner comme des pâtes (avec des champignons c’est très chouette). Peut-être un moyen de duper vos enfants pour leur faire manger plus de légumes ?

 

On trouve aussi des potirons classiques ou gris, des courges musquées de Provence, des longues de Nice, des bleus de Hongrie, des sucrines du Berry, des pâtissons, des pâtidous, des noms américains et plein d’autres variétés aux noms japonais. Bref il y a du CHOIX !

Je vous propose de documenter toutes (ou presque) mes expériences courgesques sur Instagram cet hiver, en enrichissant une storie à la Une en accès permanent sur le profil.

Si vous avez des recettes préférées ou des astuces, je suis preneuse !

Octobre – plutôt citrouille que carrosse !

NON, ce n’est pas parce que le froid arrive qu’il n’y a plus rien de chouette à manger. Au contraire, regardez moi ça :

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Illustration par Claire-Sophie Pissenlit – Accrochez son joli calendrier dans votre cuisine !

Déjà, vous avez vu, il reste encore quelques figues ! Et ça vous l’aurez compris, ça vaut tous les bonheurs du monde pour moi. J’en mangerai jusqu’à la dernière donc…

IMG_5106Petite astuce de conservation :
Pour éviter que vos figues (et tous les petits fruits fragiles) ne deviennent toutes moisies 4h après les avoir rapportées du marché, faites leur faire un petit bain de rinçage dans un saladier d’eau ajouté d’une cuillère de vinaigre de cidre.

Une belle astuce découverte dans le livre « Notre aventure sans frigo » de Marie Cochard, ma nouvelle bible !


 

Ensuite, c’est la période où je sors toute excitée du métro dans l’espoir de trouver un de ces vendeurs de rue en train de griller des CHATAIGNES ! Eh oui, quand on n’a pas de cheminée, on trouve d’autres moyens ! C’est un peu ma madeleine de Proust l’odeur de la châtaigne grillée. Si vous avez une cheminée chez vous et une forêt de châtaigniers à portée de pieds, je suis jalouse de vos dimanches. Voila.

Bref, trop de joie chez moi à l’idée de m’empiffrer à nouveau de cornets tous chauds en me baladant en ville, mais aussi pourquoi pas d’en rapporter à la maison pour en mettre des morceaux sur une soupe (ou une pâte à tartiner).

Sinon en ce moment, je m’efforce de cuisiner tout ce que je peux SAUF des courges. Je sais que ça y est, on est en plein dans la saison, mais je vais en cuisiner tellement dans les prochains mois, quand il n’y aura RIEN d’autre, que je repousse encore un peu le démarrage. Pour moi les premières découpes de potimarron à la maison annoncent officiellement l’hiver. Je suis pas prête.

Donc en attendant, vous avez peut-être vu sur Instagram mes expériences avec les blettes (si vous les avez ratées, je leur ai dédié une story permanente, si c’est pas de l’amour ça).
Franchement on s’est régalés. Je me rends compte que j’adore les feuilles de blettes (un peu moins les côtes j’avoue). Et je vous confirme que ces petits muffins se congèlent à merveille pour les ressortir un jour de flemme !

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Et pour finir, n’oubliez pas que c’est un peu la fête des champignons en ce moment, alors profitez en ! 🍄🍄🍄🍄🍄🍄

 

Septembre – mi-figue, mi-raisin

Lorsqu’on regarde les proverbes français du mois de septembre (oui j’aime bien les vieux dictons et autres citations désuètes), on trouve 2 thèmes qui reviennent :

  • Cueillir les fruits muris par l’été (et les blés)
  • Vendanger et se hâter de faire du vin (pays d’alcooliques…)

Bon il y a aussi plein de choses sur le fait que la pluie arrive, mais je crois qu’on avait pas besoin d’un proverbe pour savoir qu’on va se faire arroser à l’arrivée de l’automne !

A ma grande déception, il manque pour moi un sujet CRUCIAL dans tous ces dictons du mois de septembre : les FIGUES !
Ma passion enfin révélée au grand jour… J’aime les figues et j’attends fébrile ce moment, me languissant tout l’été pour enfin me gaver fin août / début septembre de ce petit bonheur.

Comme on ne peut (malheureusement) pas se nourrir exclusivement de figues, voila quand même le calendrier des autres fruits et légumes de saison :

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Illustration par Claire-Sophie Pissenlit – Accrochez son joli calendrier dans votre cuisine !

 

Alors oui on voit apparaître sur les étals quelques courges, butternut et autres potimarrons. Un conseil : vous n’aurez que ça pendant les mois d’hiver donc ne vous jetez pas tout de suite dessus… Même chose pour les pommes et les poires.

Profitons plutôt encore un peu des derniers moments avec nos jolis légumes d’été. Les dernières courgettes, poivrons, aubergines…
Pareil du côté des fruits qui dégoulinent : léchons nous encore un peu les doigts en dévorant les pêches, prunes et melons encore là !

Really Italian handmade tomato sauce
Magazine Oui!
Recettes pour mettre l’été en bocal

Vous pouvez aussi faire des stocks si vous tombez sur des cagettes de fruits bien mûrs et pas chères. La Ruche Qui Dit Oui propose un petit article avec les techniques pour faire ses conserves et retrouver ces délices quand il fera froid et moche cet hiver (et que vous en aurez marre des courges donc).
Ça marche très très bien avec toutes les herbes que vous pouvez également congeler, entières ou en pesto !

 

Pour les tomates, ma mère réalise des petits bocaux de tomates confites absolument délicieuses ! Autant vous dire qu’arrivé à l’hiver il n’en reste pas grand chose… Il vous faut :

 

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Vous pouvez congeler vos tomates confites pour les ressortir plus tard !

  • des tomates avec peu de pépins et pas trop grosses pour garder une bonne proportion de peau / chair. Des Romas ou des cornus par exemple.
  • Les laver et couper en quartier, en enlevant pépins et pédoncules
  • les disposer sur une plaque recouverte (d’un tapis de silicone, ou éventuellement de papier sulfu, mais surtout pas d’alu)
  • cuire à 130°C pendant 3h environ. Surveillez en cours de route.
  • Vers la fin, assaisonnez (sel, herbes). Si elles sont bien mûres vous n’avez pas besoin d’ajouter de sucre.
  • Sortez du four, tassez-les bien au fond d’un bocal bien propre et recouvrez d’huile d’olive.
    Conservez-les au frigo et régalez-vous !

 

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Les confitures de figues de beau-papa !

 

Pour les fruits, si vous arrivez à ne pas engloutir toute la cagette d’un coup, vous pouvez toujours faire une petite confiture.
De FIGUES évidemment !

Moi perso je suis incapable du self-control nécessaire à la réalisation de cette recette.

 

 

 

Sinon on va voir apparaître petit à petit tout un tas de champignons pour l’ambiance forestière et les châtaignes qui vont avec. Ma 2e passion les châtaignes.
Je vais pouvoir officiellement déclarer septembre mon mois préféré on dirait !

Enfin puisque c’est la saison du raisin, je ne saurais que trop vous conseiller de le prendre bio. C’est un des fruits les plus traités de tous et je vous vois mal les éplucher !
Je ne vous ferai pas l’affront de souligner que le point est d’autant plus important pour le vin, étant lui-même issu de la macération des raisins avec la peau, surtout pas lavée.
Sinon, une étude a montré que pour se débarrasser complètement des résidus de traitements sur des fruits et légumes, il faut les faire tremper 12 minutes dans une bassine d’eau au bicarbonate de soude. Voila voila…

Un petit film agréable pour contrer le blues d’un soir de rentrée, sur le sujet de vin :
Ce qui nous lie, avec Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil.

Ce qui Nous lie, le film

Bonne rentrée à tous !

Produits industriels – réduire et choisir

C’est pas moi qui le dit, c’est les campagnes de prévention :

POUR VOTRE SANTÉ, ÉVITER DE MANGER TROP GRAS, TROP SUCRÉ, TROP SALÉ

Or c’est justement dans les produits transformés par les agro-industriels qu’on retrouve une concentration de ces ingrédients. Ajoutez-y d’autres additifs comme les colorants, les conservateurs, les exhausteurs de goûts, les agents de texture et les émulsifiants… Enlevez-y quelques nutriments de qualité et gardez les versions les moins chères possibles des ingrédients restants.
Il vous reste un produit qui stimule bien vos papilles et votre système nerveux, mais qui au pire n’apporte pas grand chose au reste, ou qui au mieux perturbe l’ensemble, (ou l’inverse). Sans parler des considérations environnementales et sociales de la production de ces produits ou de leurs ingrédients.

Alors on agit :

LE MOINS PIRE, SAVOIR CHOISIR 🥫🍕🍩

Si on doit vraiment acheter des produits transformés (parce qu’on n’a pas d’alternatives, pas de temps, ou simplement un coup de mou ça arrive)

  • 📜 il faut savoir lire les étiquettes :
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Les listes des ingrédients sont écrites dans l’ordre décroissant de leur présence. Si ça commence par eau, sucre, huile végétale… posez vous la question de la valeur de ce que vous achetez.
Cette liste est idéalement la plus courte possible et ne contient aucun terme que vous ne comprenez pas.

Les tableaux nutritionnels sont toujours une plaie à lire à moins d’être un pro. Ils peuvent néanmoins être utiles dans la comparaison de 2 produits équivalents.
Pour grossir le trait, il faut limiter les lignes « dont sucres » dans les glucides et « dont gras trans » ou « transfat » dans les lipides. Evidemment les calories et le sel sont aussi un indicateur en défaveur. Les fibres en revanche sont à privilégier.

Enfin cherchez des informations sur la qualité : les huiles doivent être « vierge » ou de « 1ère pression à froid », les oeufs de plein air ou bio, les viandes 100% muscle et pas « préparation bouchère »… Tout ce qui est flou est louche. Si le fabricant utilise des produits nobles il ne se privera pas de l’écrire !

  • 📱Il existe des applis pour vous aider à comprendre les étiquettes et choisir.

yukaOn parle beaucoup de YUKA : Une appli qui permet de scanner les codes barres de vos produits, en voir une évaluation nutritionnelle et des recommandations de remplacement si pertinent.

Je l’ai testé en octobre dernier quand c’est sorti et je suis mitigée. C’est intéressant, ça permet de se rendre compte de ce qu’il y a de bons et moins bons dans un produit et de trouver des alternatives plus « saines ». Néanmoins je vois des limites :

> Ça ne prend pas en compte le contexte d’usage du produit. Me dire que le lait de coco est trop gras et qu’il faut le remplacer par une boisson à base de riz, merci mais dans mon curry, non.

> Ça n’évalue que des produits industriels. Ça peut donc marquer « excellent » pour un jus d’orange en bouteille mais en réalité il est juste « moins mauvais » qu’un autre… la mention « excellent » ne devrait s’appliquer qu’à des oranges pressées maison ou te dire « ce produit est pas mal pour un jus en bouteille, mais si tu mangeais plutôt une orange entière ? »

> Il manque bien sûr l’évaluation « environnement et social » du produit, mais ça…

  •  et si vous avez une envie irréductible de lasagnes, pourquoi pas les acheter chez le traiteur italien du quartier plutôt qu’en surgelé ?

Ce sera un peu plus cher mais fait avec amour, souvent par la mère ou la femme du patron (sans sexisme, c’est juste statistique) et ça contribue au dynamisme de votre quartier.
Plus simplement, on va plutôt chez son boulanger de quartier demander un pain au levain (quitte à le faire trancher et le congeler pour le faire durer) que n’importe quel pain de mie de supermarché.

ACHETER BRUT ET FAIRE SOI-MÊME 🍋🍉🥒

 Le plus efficace pour se passer d’additifs étranges et de surdoses de produits peu nutritifs, c’est encore de fuir les temples de la surconsommation emballée, transformée et mega-marketée : les supermarchés.

🍏 En achetant des produits les plus bruts possibles vous redécouvrez le plaisir simple de leur goût authentique.

🥘 Faire la cuisine : Alors oui, c’est un peu plus long que de réchauffer un plat tout prêt. Ça demande un peu d’organisation, mais ce sera tellement meilleur (pour vos papilles, votre santé et la planète !) Et franchement, à peu près tout est faisable et on trouve des tonnes de recettes sur le web, c’est même un super moment à passer en famille, entre amis ou en amoureux !

🍊 Presser une orange ou mixer les fruits trop murs sera toujours la Rolls face à du jus en bouteille, OUI, même un innocent ou un Tropicana.
🥛 Même les trucs « sains » comme les laits végétaux sont souvent additionnés de sucre, d’huile ou autres, alors que faire tremper et mixer avec de l’eau des amandes / cajous / noisettes / flocons d’avoine c’est méga simple et économique !

🍫 Le nutella a du souci à se faire avec le nombre de recettes maison qu’on trouve sur le web. Par exemple cette recette de la Ruche Qui dit Oui, avec un peu d’explications sur l’huile de palme aussi.

🍪 Et mon coup de coeur, un article sur la Cabane Anti-Gaspi avec des petits bonheurs fait-mains à tester (bonbons, petits écoliers, madeleines) et à faire approuver par vos enfants.

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Je refuse de croire qu’ils préfèreront les versions des marques après ça !

Et vous, vous avez des spécialités maison inégalées dans le commerce ?
Ou au contraire des petits péchés mignons sous vide que vous aimeriez remplacer ?